Une bouteille de rouge, un cigare, un ordinateur, un écrivain au travail. Il souhaite raconter sa vie et, surtout, publier un livre. Il a vécu une peine d’amour, il est inspiré. Un pur cliché ! C’est sans compter l’extraordinaire talent d’Akim Gagnon pour l’auto-dérision et la mise en scène effrontée et hilarante de lui-même. Ce qui apparait d’abord comme un bouquet d’anecdotes d’ivrogne révèle un homme aussi émouvant que tonitruant, engagé jusqu’aux tripes dans la vie.
Dans Granby au passé simple , on retrouve Akim, son frère et son Pop dans leur modeste maison mobile de Granby où il a grandi. Dans ce roman d’une grande tendresse et derrière les fanfaronnades trash d’Akim, on découvre une misère de région ordinaire : le chômage, la solitude du père et la dépression, la promiscuité et l’hygiène qui fout le camp, l’adolescence dans le tapis, les tensions qui en résultent... La maison craque de partout.